SANDRINE HERLIN
Par un concours de circonstance, la pratique
de la céramique est venue enrichir mon travail de peintre-illustratrice.
La terre souple et sensible à la moindre trace,
la moindre empreinte, rend possible l’élévation
des cabanes et petites architectures qui habitaient mes dessins.
Ce matériau m’offre des perspectives nouvelles,
le volume d’abord puis le vide et le plein,
l’équilibre, la fragilité.
Dans mon atelier, face à la terre;
j’aplatis, je trace, et coupe ce medium tendre.
Puis il faut attendre la bonne consistance qui me permet de monter,
assembler, construire, échafauder des architectures fragiles.
Je tente de pousser les limites de sa résistance
pour affiner davantage mes sculptures.
Ainsi, loin du tumulte, les herbes folles pliées par la bise émergent des toits,
perchées en haut de ces cabanes sur pilotis,
refuges oubliés, vestiges de l’enfance…
Quelques touches de couleurs ou de crayon
animent les surfaces ça et là, petites ponctuations graphiques et poétiques.
Si mes pièces vous font rêver, si votre regard s’y aventure,
si la poésie opère, c’est que je suis sur le bon chemin et vous aussi…
“Toute création naît de la nostalgie d’un paradis perdu“, V. Jankélévitch
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